Ie viens de recevior dans ce moment le lettre que Vous avez eu la bonté de m'addresser le 12. Sbre de l Isle de Gorée,& autant que je me trouve flatté de l'honneur que Vous voulez me faire en me dedient un produit de Votre muse, autant j'ai du etre etonné d'etre conner d'un homme de lettres, dont le nom ne m'a, a mon scie, jammais eté nommé,& qui pourtant veut m'honnorer d'une dedicace, qui ne peut que contribuer a la gloire d'un homme, le moins glorieux du monde. Mais, ce qui doit m'etonner le plus encor, c'est qu'un jeune militaire francais ait connaissance, et autant de conaissance de notre literature alemande, que même les produits du mojen âge ne l'ui sont pas inconnues; nommêment le poême d'Ulric de Liehtenstein du XIII.e Siecle& qu'il ait assez de connaissance de cette belle langue du mojen age; pour oser en entreprendre une tra- duction. Ie ne peus croire, que Vous aiez vu le poëme manuscript de ce trou- bodour alemand , qui ce trouve a la bibliotheque roiale de Munic en baviere& qui est le seul que nous possedons; je dois donc presumer que Vous aiez eu connaissance de la traduction libre que Mr. Tieck a Dresde en a fait en prose, edition de Stouttgart. 1812. Ie dois donc plaindre que ne puis Vous envoier la copie que j ai de l'Original, qui Vous accomoderait beaucoup plus, que la traduction trop libre& incomplette de Mr. Tieck .
Monsieur!
au Chateau d'Eppishausen, Canton de Thourgovie, en Suisse , par Constance sur le lac de Constance . ce 15 Novbre. 1836.