de l'incertitude, mais la fortune legere et inconstante, n'a jamais trouvés de gout dans mon ennuiante societé, et si par fois une foible raion me flattoit d'une perspective heureuse, dabord les tenebres les plus éppaises couvrir mes ésperences, pour ne laiser que les fielle et les amertumes de la plus sombre mellancolie, tu n'ignores pas sans doutte la misere et l'indigence meme la plus pitoiable, qui aflligoit ma triste Captivité et bien je souis recouru au sort indecie des armes, et encore aujourduis je me trouve au siége de Kehl , ou le tonner du Canon et le foeux soutenu de la mousqueterie, donne la mort et la desolation a cette malheureuse contré, j'osais me flatter que cette conduite au moin me vaudrait l'estime est les applaudissements de ma Patrie, mais helas. je me suis cruelement trompés, un Coup trop sensible qu'on vient de porter a mon repos, m'a detterminés de saisir d'une main ferme et inébranlable, le energique de demander une écclatante sattisfaction, ou de quitter un metier trop ingrat, tu saura tot ou tard les raisons qui me porter a cette demarche, et que je ne saurois confier au pappier, car dans trois semaines tout au plus. mon sort cera decidés quand une fois on a conu une resolution sollide et digne de nous, il faut a mon avis plutot perir que d'en relacher l'éxecussion, ce ne sonts poin la des Caprices d'une imagination échauffés, ce sonts plutot les mouvements du Caracter, puisés dans les maximes de la veritable honneur. je n'ai jamais tremblés devant les Canon, et je ne temoignerais pas moins de Courage contre les assauts de la Callomnie et de la sottise, ce sonts des énemies bien impuissants, et il y auroit de la lachetté a dementir ces sentimens tu peu facilement deviner le reste, je ne conte donc pas t'ennuier plus longue tems