Moi je suis seul, hèlas? Dans la nature entière pour l'exilé souffrant il n'est plus aucuns biens! Ces arbres ils sont beaux. Ces fleurs aussi sont belles; mais ce ne sont pas ceux qui croissaient Dans nos champs ils ne me disent rien. aucuns ne me rappellent Le bois et le vallon où je jouais, Enfant! Ce ruisseau doucement coule dans la prairie; mais son murmure doux ne dit rien à mon Coeur. Ce n'est pas le ruisseau qui coule en ma patrie: pour l'Exilé souffrant il n'est plus de bonheur! Les chants de l'étranger sont doux à Mon oreille; Mais il ne disent point ni mes joies, ni mes pleurs; Dans mon Coeur isolé nul son plus ne réveille, Mes souvenirs d'enfance et ceux de mon bonheur! on m'a dit quelques fois voyant couler mes larmes: pourquoi, jeune Etranger, Ces pleurs que Tu Répands: Et Lorsque je l'ai dit à mes tristes allarmes. Nul n'a donné de pleurs, nul n'a plaint mes tourments! j'ai vu de bons veillards qu'entouraient leur famille, Mais Aucuns d'eux. Hèlas! ne m'a nommé son fils! puis j'ai vu le sourire aux Lèvres de leur fille. à l'Exilé souffrant aucune n'a souri!
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