en voyant revenir la Jumene ainsi que tous le Blonde ici, que je n'ai rien Pu dire autre chose, sinon que vous desiriés un Cheval fait au feu, et que çelle-la le croine Ceçi m'a de plus prouvé combien j'avois eu Ton d'ecrire dans une Langue que je sais si mal, et dans laquelle je ne me fais apparemment par comprendre; car vous me mandés, que cette Bete etone sur son Déclin, vous devriés y perdre beaucoup, en la revendant, et je croyois avoir eu l’honneur de vous mander d’un Maniere, non pas amphibologique, mais extremement claire que le plus grand Plaisir, que vous pourriés me faire, seroit de me le reçider au Printems prochain, et que je m'engageois à vous la répayer le même Prix. Si vous avés encore ma lettre vous y trouverés certainement cette Phrase assiz claire, ou bien je dois renonçer aussi à l'Illusion de savoir quelque peu la Langue allemande, au moins pour me faire comprendre. Je suis trop sinçere pour dissimuler, que çeci n'en été pour moi une Contrarieté vive, puisqu'au lieu d'une chose aimable que j'esperois avoir faite, il ne m'en en reste que l'apparence d'avoir voulu vous vendre trop cher un Cheval médiocre, et le Désagrément de lui avoir fait faire bon de son Chemin 14 Leius de plus, bien inutilement, et de retarder de 2 Jours tous mes arrangements. Au demeurant, il m’en reste surtout le Regret d'avoir manqué l'Occasion de faire une Chose, qui vous fut agréable. J'ose vous prier de ne pas vous donner la Peine de me récrire, parceque le Pce partant d'içi avec demain, votre lettre pourrait courir longtems après moi, mes Projets a ma March pouvant etre sujets à plusieurs Variations. Dans tous les cas, j'aurai au moins cet automne le Plaisir de vous revoir, en allant faire ma Cour à la Princesse, si çela ne m'étoie pas possible auparavant. J'ai l'honneur d'etre avec la Consideration la plus distinguée Monsieur Le Baron, Votre très affaé xx Pce de Paronte
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