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A. Mde la Comtesse d'Albany à Florence . par Augsbourg. Recomandée. ddto. 10 Juillet 1803. en Reponse a sa Lettre du 21 Juin 1803.
La fortune, se plaisant a me jouer des Tours très cruels, me donne la triste Consolation de m'en plaindre, mais non, ce n'est pas a elle que j'en veux, C'est a des Malheureux, qui, en oubliant Honneur, Devoir & Sentiments, n'ont pas honte de comettre des Bassesses, qui dont les suites m'auraient pu ravir la Bien- de laquellle veillance d'une Dame, je compte la Grace entre les plus grands Biens de la Vie. Aiant I'honneur de vous accuser la Reception de votre Lettre du 21 Juin, qui m'est parvenu par mon Pere, je prends la Liberté de vous assurer, que jamais je n'ai demandé, ni fait demander, par qui que ce soit, de l'Argent au Correspondant de Mr. Salvetti à Lindau . La premiere foi, que vous avez fait donner Ordre à Mr. Rupprecht à Lindau pr M. Salvetti de Florence , de me paier 300 f pour les premiers fraix de votre Procés, M. Rupprecht aiant après que je me trouvais dans la Maison de mon Beaufrère a Lindau y a envoie un de ses Comis avec l'Argent, auquel j'ai delivré le Reçu. Durant l'Hyver dernier mon Beaufrère m'ecrit, que M. Rupprecht me faisait mander, qu'il avait reçu ordre de Florence de me faire un Paiement& que je devais lui faire savoir, s'il pourait le verser dans les Mains de mon Beau- Frère, ou si je voulais qui me l'envoie par une voie sure a Heiligenberg? J'ai repondu sur le Chamt a mon B.frère, que, n'aiant depuis long- tems pas reçu de Lettres de M. la Comtesse d'Albany & attendant de jour en Jour une Reponse a deux de a quelle fin mes Lettres, je ne pouvais comprendre elle m'avait assigné de nouveaux fonds chez M. Rupprecht, que je n'avais pas demandé, tenant encor la plus grande partie du premier Envoi, qu'il devait dire a ce Negociant, que je tirerai cet Argent se lui quand j'en aurai Besoin, mais, que dans ce Moment je n'avais pas occasion de l'emploier pour M. la C. d'Albany.